did3lf a écrit :Sinon, pour ce qui est des choix tactiques, ils y a une différence réel entre celles proposées à domicile et à l'extérieur, lors de certains matchs. L'équipe prend le jeu à son compte, lors de certains, ou se laisse surprendre et est apathique lors d'autres (Bastia, Châteauroux et Brest). Avec 1 ou 2 milieux défensifs. Mais bon, puisque tu le dis : "c'est du pareil au même."
Oui c’est du pareil au même dans le sens où il n’y a pas de différence avec les matches à domicile. Furlan ne change pas son dispositif spécialement à l’extérieur. 1 ou 2 milieux défensifs, compositions identiques… à domicile comme à l’extérieur. Et dans tous les cas l’Estac tente de prendre le jeu à son compte, quel que soit l’adversaire à domicile comme à l’extérieur.
En revanche c’est vrai qu’il y a une différence dans la prestation entre les matches à Brest, Bastia, Châteauroux et ceux à Angers, Lyon, Metz, Lens…
Je l’explique par le fait que les joueurs ont tendance à choisir leurs matches. Ils ne les préparent pas avec la même application, on le sait, certains d’entre eux l’ont reconnu et Furlan s’en est plaint à plusieurs reprises dans la saison. Face à un gros ou un adversaire supposé supérieur par exemple, l’Estac n’a jamais déçu cette saison. Idem lorsqu’elle a quelque chose à se faire pardonner.
Pour ce qui est que certains joueurs n'adhèrent pas au discours du coach (à l'extérieur), c'est tout à fait envisageable. Tu ne vas pas me dire qu'il tient "exactement" le même, à chaque rencontre ?
Pas à la virgule près non plus mais Furlan se répète quand même beaucoup. D’ailleurs ce n’est pas moi qui le dis, ce sont ses détracteurs. C’est précisément l’un des reproches qui revient le plus.
Quand avant un match contre un mal classé Furlan parle de ses craintes, qu’il dit à son groupe de rester vigilant, de respecter l’adversaire, qu’il n’y a pas de match facile… beaucoup ici le lui reprochent. Pourtant il a raison d’insister parce que visiblement c’est pas encore rentré dans la tête de tout le monde dans le groupe. La preuve c’est qu’on se fait régulièrement surprendre par des adversaires plus faibles sur le papier.
Ensuite, pour ce qui est de la maturité, je veux bien reconnaître que certains, même avec de l'âge, n'en ont aucune. Ils sont proches du néant. Après, le vécu, puisqu'en fin d'année, il y aura de nombreux nouveaux départs, il restera encore à l'état végétatif. C'est bien beau de se cacher derrière ça, mais comment font les autres ? Leur effectif est plus mature, à plus de vécu ?
La réponse est oui évidemment. En tout cas pour les équipes régulièrement dans les 6 premiers de ce championnat depuis le début de la saison.
Metz : des jeunes formés au club qui évoluent ensemble depuis longtemps et qui ont connus la galère du National et la remontée en L2. Encadrés par des joueurs d’expérience niveau L1/L2 (Marchal, Rocchi, Fauvergue) et des valeurs sures de L2 (Choplin, Lejeune, Kashi).
Lens : Non seulement il y a du lourd dans l’effectif en terme d’expérience (Riou, Kantari, Yahia, Ljuboja) et de qualité (Lemoigne, Valvidia, Touzghar) mais le club peut compter sur l’élan donné par les dollars en provenance d’Azerbaïdjan et l’un des meilleurs publics de France.
Angers, Caen et Dijon ont échoué au pied du podium la saison dernière. Ils ont conservé une ossature capable de jouer les premiers rôles en gérant intelligemment l’intersaison (des départs bien remplacés Guerreiro à Caen, Keseru à Angers, Reynet à Dijon). Leurs groupes arrivent à maturité avec du vécu : plusieurs saisons en commun dans les jambes, des parcours en coupe etc. Bref du temps et donc du travail, des progrès et des caps de passés.
Pour nous, chaque année est un perpétuel recommencement. Des départs. Des arrivées. Et pas de vécu. Les autres, non.
Si au contraire, c’est le lot de toutes les équipes ou presque.
D’abord il ne faut pas avoir la mémoire courte : l’Estac qui monte en L1 saison 11/12, c’est un groupe qui a du vécu. Avec des cadres présents depuis des années (Obbadi, Enza, Drouin, Faussurier) qui ont pour la plupart connu la L1, la L2 et le National. Ensuite on monte avec une ossature de bons joueurs de L2 qui jouent ensemble depuis 2 saisons (Blondel, Marcos, Psaume, Saunier) des jeunes talentueux (N’Sakala, Sidibé) et un bon recrutement (Thuram, Rincon, Thiago, Caceres).
Tout ça est le résultat d’un travail de deux saisons.
Pour les autres équipes c’est pareil. Comme je le disais plus haut, les meilleures équipes actuelles de L2 ont toutes perdues leurs meilleurs joueurs qui attirent forcément les équipes de L1. J’ai cité quelques exemples, tu peux constater par toi-même ici :
http://www.footmercato.net/ligue2/tableau-transferts
Bon, pour ce qui est du vécu, arrivée en Août, l'équipe repartira sur de nouvelles bases, avec des départs qu'il faudra compenser par de nouveaux joueurs. Et "mon ami" dira qu'il faut qu'il RE-construise encore et encore...
Construire oui, dans l’absolu c’est toujours le boulot d’un coach. Reconstruire en revanche ça sous-entend que tu pars de zéro. C’était le cas cette saison, ça ne le sera pas la saison prochaine. En tout cas c’est le projet du club tel qu’il est vendu par la direction : deux ans pour reconstruire et viser la montée. Donc l’année prochaine on doit finir sur le podium ou ne pas en être trop loin dans le pire des cas. Je suis comme toi, j’entends les paroles, j’attends maintenant les actes.
Concrètement ça veut dire conserver certains joueurs, palier les départs éventuels et se renforcer là où il faut. On part sur des bases intéressantes, il y a de la qualité dans le groupe actuel. Avec du travail et du vécu (on y revient) il va se bonifier.
La générosité sur le terrain, c'est tout donner sauf la victoire.