site off a écrit :L’ESTAC MAL PAYEE AU MERITE
La huitième victoire troyenne d’affilée en championnat n’a pas été acquise avec le même brio que les précédentes. On pouvait s’en douter. On ne connaît aucune équipe qui puisse aligner une telle série en se montrant irrésistible à chaque fois. Pour qui a pu approcher un tant soit peu les choses du football, il est aisément compréhensible qu’il en soit ainsi. Parfois, il faut savoir se contenter du minimum. L’essentiel, c’est d’avoir pris les trois points.
La bonne prestation de Bonnefoi
L’Estac n’avait pas abordé cette rencontre l’opposant à Amiens dans les meilleures conditions. Le forfait de dernière minute de Frédéric Vieillot privait la formation troyenne d’un attaquant. Buengo parti à Châteauroux, Bettiol blessé, seuls restaient Lafourcade et Keita. Cet état de fait était de nature à changer l’optique de Patrick Remy. De quoi la jouer serrée face à une formation en délicatesse et en proie à de nombreuses interrogations. Pour dire vrai, les Picards se devaient de positiver leur déplacement pour ne plus se laisser décrocher. Club à statut professionnel, Amiens, s’il a bafouillé son début de championnat, n’en demeure pas moins un adversaire avec un potentiel évident et dont il convient de se méfier.
L’ouverture du score dès la 21e minute laissa espérer que l’équipe de Patrick Remy avait trouvé la bonne formule. D’autant que dans la minute suivante, elle aurait pu doubler la mise. Durant quelques minutes, les joueurs de Fabien Mercadal furent aux abois. Sur la physionomie de ce laps de temps, beaucoup pensèrent que la cause était entendue et que l’Estac allait creuser la différence. Mais Amiens se ressaisissait et desserrait l’étreinte. L’Estac ne connu plus la réussite. On ne l’a peut-être pas assez souligné, mais un homme a probablement évité vendredi à son équipe une défaite plus sévère : Landry Bonnefoi. Le gardien amiénois a toujours pris la bonne décision, dans ses sorties comme dans ses interventions devant son but. L’ancien dijonnais possède de l’envergure, on s’en est encore rendu compte.
Un parcours plus qu’excellent et pourtant…
Le mérite de l’Estac aura été de continuer à se projeter vers l’avant. Elle se sera encore procurée nombre d’occasions en seconde période. Bonnefoi et un certain manque de réussite ne lui permettront pas de faire évoluer la marque. Elle devra donc se contenter du minimum. L’important est qu’elle se soit octroyée trois nouveaux points, à l’issue d’un match qui, en début de championnat, était considéré comme l’un des sommets de la saison. Les Troyens sont passés. Avec 35 points, ils sont très largement dans les temps. Avec 8 victoires sur 8 au Stade de l’Aube, 22 buts marqués, pour un seul encaissé, ses statistiques sont plus qu’excellentes. Et pourtant, on ne lui pardonne rien. Une certaine partie du public siffle au moindre geste manqué. C’est tout simplement hallucinant. Un observateur neutre resterait interloqué par cette attitude. L’Estac n’est pas le Barça, ses joueurs ne sont pas des stars internationales, le National n’est pas la Ligue des Champions. Certains doivent prendre conscience de ça. Au lieu de siffler ou de vilipender, il serait plus intéressant d’encourager, de mettre en confiance (surtout les plus jeunes), et de se dire que c’est l’intérêt de tout le monde que le football troyen retrouve le plus vite possible un niveau plus en rapport avec ses réelles possibilités. La reconquête passe par l’union et l’unité de tous. Qu’on se le dise et qu’on s’en convainque. Car les Troyens ne réussiront pas tout. Ils perdront des matches. Ils connaîtront des jours sans. C’est là qu’il faudra être à leurs côtés et, surtout, ne pas avoir la mémoire courte.
Troyes depuis toujours, et pour toujours.