C'était un premier match, avec tout ce qu'il comporte de déchet technique, de baisse physique, donc on l'oubliera vite. En s'imposant sur la terre hostile de Gaston-Petit grâce à une bonne première période puis un secteur défensif solide, l'Estac a logiquement pris le dessus sur une formation castelroussine, repêchée de dernière minute et en plein chantier. « On s'est mis au niveau d'entrée en terme d'engagement, ça nous a facilité la tâche. En deuxième période, on a moins bien ressorti les ballons et on a manqué des contres faciles, c'est le regret », estime Jean-Marc Furlan.
Le plus intéressant dans cette victoire est qu'elle s'est construite autour d'un net rajeunissement, qui n’a rien d’anodin.
Un seul joueur de plus de 27 ans au départ
Si l'entraîneur troyen aime sortir les jeunes, les polir, ils doivent en général trimer dur pour arriver jusque dans l'équipe et rarement tous ensemble. Alors, le voir démarrer la saison avec une équipe d'une moyenne d'âge de 24 ans avec un seul joueur à plus de 27 ans, Darbion (30 ans) faisant figure d'un coup de grand ancien, était pour le moins surprenant : « C'est une politique sportive voulue pour le club par rapport à notre effectif, explique-t-il. Je ne peux pas me contenter de voir à court terme, je suis obligé de me projeter sur le futur et de préparer ces jeunes, les aguerrir. Mais ne vous y trompez pas, s'ils sont sur le terrain, c'est aussi qu'ils ont montré beaucoup de choses à l'entraînement, de l'enthousiasme, de la force physique. C'est mon rôle de leur donner des responsabilités pour voir s'ils assument. Et rien ne vaut la concurrence également. »
Alors qu'il avait trouvé très rapidement une équipe type l'an dernier, et avait difficilement pu en sortir pour venir se fracasser en décembre et sur la fin de saison, son choix apparaît bien plus large aujourd'hui, surtout au milieu. Ça devrait donc pas mal tourner les deux premiers mois (Saunier et Ayasse vont déjà rentrer vendredi prochain), le but étant de constituer un collectif fort et soudé, sûr de lui en deuxième partie de championnat. Car les anciens ou cadres patentés ne sont évidemment pas mis au rencart, assure-t-il.
Othon 17e homme ? « Quentin, c’est ponctuel. Je préfère ne pas le faire jouer sur synthétique, tout simplement, sinon il a mal au genou après. Mais je compte sur lui, bien entendu, comme sur les autres Nivet, Lacour, Gimbert... Après, tout le monde ne va pas jouer 45 matches, c'est clair. Moi, je dois penser au club dans son ensemble, le joueur veut jouer le prochain match, c'est normal. » Et bien sûr, pour mener une politique sportive ainsi formulée et faire adhérer tous les joueurs, il n'y a rien de mieux que des victoires.
allez l'estac