CHRIS MAVINGA : « J’AI ENVIE DE STABILITÉ »
Face au Stade de Reims, dont il avait porté les couleurs la saison passée, il avait déjà démontré de bonnes dispositions. Malheureusement, victime d’un traumatisme crânien et de pertes d’équilibre ayant nécessité sa sortie sur civière, il avait dû abréger son temps de jeu à la 57’. Rétabli et de nouveau titulaire dimanche à Montpellier, il a confirmé et il a été crédité d’un excellent match, auteur de la passe décisive sur laquelle Stéphane Darbion devait inscrire l’unique but troyen du match. On n’est pas il est vrai international Espoirs français par hasard, ni Congolais non plus désormais, pas plus que champion de Belgique (avec Genk) ou finaliste de la Coupe de la Ligue (avec Rennes). Et si Chris avait surtout besoin de se poser enfin plus d’une saison dans un club pour s’installer durablement et justifier sur la durée un talent incontestable ?
Chris, on vous a vu à votre avantage dimanche sur la pelouse de la Mosson…
Je me suis senti bien en jambes. Du coup, offensivement, je me suis un peu plus lâché que d’habitude. Ça m’a permis de réussir une passe décisive et d’apporter le surnombre sur mon côté. J’étais déjà bien je pense lors des deux matches précédents, contre Saint-Etienne et Reims avant ma sortie. Je suis bien revenu après ma blessure et j’ai été rassuré défensivement. C’est pour cette raison que je n’ai pas craint d’attaquer.
A Montpellier, l’Estac a beaucoup attaqué, a monopolisé le plus souvent le ballon, s’est procuré plus d’occasions de but que son adversaire et, pourtant, au final elle s’incline, par trois buts d’écart en plus. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ?
Vous avez résumé le match. On a en effet dominé, on a eu la possession et plus d’occasions qu’eux, qui ont surtout joué en contres. On s’est trop découvert, par manque d’expérience je pense, et on a encaissé quatre buts qui étaient tous évitables. On s’est trouvé en déséquilibre et nos adversaires en ont profité. Ils nous attendaient. Ajoutez à ça un peu de malchance. La personne qui n’a pas vu le match et ne se réfèrerait qu’au seul score, ne peut pas se douter de sa réelle physionomie.
Vous êtes prêté par le Rubin Kazan et vous retournerez donc, normalement, en Russie à la fin de la saison. Avez-vous une idée de la suite de votre carrière ?
Honnêtement, je n’en ai aucune idée. Il me reste un an de contrat avec les Russes et je dois retourner là-bas. Ce n’est pas forcément mon souhait d’y rester. J’ai aujourd’hui envie de stabilité et de trouver un club pour m’y fixer. Ce n’est pas évident de voyager tous les ans et de ne pas avoir de temps d’adaptation assez long. Ça fait trois ans que ça dure. Je viens de connaître cinq coaches différents sur les deux dernières saisons, deux à Reims et trois ici. C’est perturbant alors que j’ai besoin de retrouver mon football. Si j’ai l’opportunité de rester à Troyes, même en Ligue 2, je suis partant. Je suis jeune. Je connais le club et je l’apprécie. Il y a de bons mecs. Même si ma saison n’a pas été celle que j’attendais, je dois beaucoup à ce club. Mais ce n’est pas moi qui décide. Je voudrais pourtant vraiment me sentir concerné dans la durée dans une équipe. Après, si je suis bon, je joue, et si je suis mauvais, je ne joue pas. C’est normal.
Les Girondins de Bordeaux nous visitent samedi. Ça reste un club majeur de notre championnat. Pourtant, sa saison a été laborieuse. C’est peut-être le bon moment pour obtenir, enfin, une deuxième victoire d’affilée à domicile ?
Surtout quand on se rappelle du match aller. On fait un bon match et Bordeaux marque à la suite d’un coup-de-pied arrêté. Aujourd’hui, on sort d’un bon match à domicile et d’une victoire contre Reims. Si on peut continuer à faire plaisir à nos supporters, on ne va pas se priver. Notre confiance n’est pas en baisse. Pour gagner ce match, il faut continuer à se faire plaisir et penser à nos familles et à nos supporters qui nous suivent. Et être à bloc et à fond.
Fière d'être Troyen et de supporter L'ESTAC club de coeur à jamais TeamEstac ETAC10