Interview de Nivet dans l'EST ECLAIR de mercredi 21/10/2015:
Estac / Benjamin Nivet, capitaine en croisade
Rédaction en ligne
« Tous fautifs », c’est le message envoyé par Benjamin Nivet en cette période de vaches maigres. Puisqu’il n’est pas possible de « revenir en arrière », le capitaine prône l’unité.
« On a tous notre part de responsabilité », dit le capitaine de l’Estac. Jérôme Bruley
Benjamin Nivet, aviez-vous déjà connu un début de championnat aussi noir ?
« Non, c’est effectivement le plus compliqué d’un point de vue comptable. Mais ici, il y a un socle solide, le groupe reste solidaire. J’ai connu plus perturbé de l’intérieur. Là, ça ne part pas dans tous les sens. C’est d’ailleurs cette cohésion intacte qui va nous permettre de nous en sortir. »
Avec un effectif de 36 joueurs, c’est parfois plus difficile de conserver une cohésion, non ?
« Oui, c’est moins facile de créer une bonne ambiance de vestiaire. Il y aura plus de déçus. Mais franchement, l’état d’esprit de ceux qui jouent moins ou de ceux ne jouent pas, est irréprochable. C’est ça notre force. »
Vous pensez l’équipe capable de se relever ?
« Oui, parce que le groupe ne lâche pas. Et pourtant, c’est dur de vivre ça ! A chaque fois, on croit qu’on va gagner notre premier match, et ça ne vient pas. Plus ça avance, plus le temps presse. C’est difficile, et chacun doit faire plus qu’il ne fait déjà. En match, à l’entraînement, dans sa vie de tous les jours... »
Mentalement, les joueurs sont sur le fil du rasoir. A Nantes, quand vous avez encaissé le but premier but, c’est comme si l’équipe avait renoncé...
« Il suffit d’un grain de sable et la machine peut s’enrayer. En début de seconde mi-temps, c’est vrai, on s’est planté un couteau dans le pied. Oui, on est une équipe en cruel manque de confiance. »
On parle de mental, mais estimez-vous que l’Estac a les compétences pour se maintenir ?
« Pour l’instant, on est à notre place. Le haut niveau, ça se joue sur des détails, et là, on manque cruellement d’efficacité. »
L’équipe de la saison dernière en Ligue 2 était-elle plus forte ?
« On ne peut pas dire ça. Il y a eu beaucoup de changements en défense, et la défense, c’est quand même la base d’une équipe. »
Quand vous, les joueurs, voyez Angers dauphin du Paris SG, vous ne vous dites pas : « Mais qui n’a pas bien fait son travail au club ? »
« On a tous notre part de responsabilité. Le président, le staff et nous, les joueurs. C’est nous qui sommes sur le terrain à essayer d’essayer d’inverser la tendance. De toute façon, on ne peut pas revenir en arrière. Mais je peux vous certifier qu’on croit en nous. »
Le club a recruté beaucoup de défenseurs, mais l’attaque n’a-t-elle pas besoin d’être renforcée ?
« Non, l’effectif est déjà assez étoffé comme ça. On est suffisamment pour marquer. Offensivement, on a les moyens de mieux faire. »
Corentin Jean semble quand même esseulé en pointe...
« Non, on a les occasions. A nous d’être plus efficaces. Pour moi, la solution viendra de l’intérieur. Moi-même, il me tarde d’être plus efficace. Je me sens mieux physiquement depuis quatre-cinq matches, mais mes stats sont ternes. Si je marque sur ma première occasion à Nantes, ça change tout. »
Votre fonction de capitaine vous conduit à échanger avec le coach pour, ensemble, trouver des solutions ?
« Oui, bien sûr qu’on échange. Les solutions, on va les trouver ensemble. Dans ces moments, il faut que ce soir l’union sacrée, que chacun balaie devant sa porte. Parce qu’on est tous fautifs. »
Christophe Mallet
Estac / Prise de bec entre supporters et joueurs troyens à Nantes
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Quelques supporters troyens ont fait entendre leur agacement en fin de match à Nantes, demandant notamment aux joueurs de « mouiller le maillot ». S’ils comprennent la frustration du public, Benjamin Nivet et ses partenaires réclament plutôt du « soutien » en cette période difficile.
En fin de match à Nantes, les supporters troyens ont entonné des chants invitant les joueurs à « mouiller le maillot ». Piqué au vif, Martins Pereira, d’un geste de main, a demandé que cette frange du public se taise. Et au coup de sifflet final, on a vu certains joueurs venir s’expliquer. Une grogne que le capitaine troyen comprend : « C’est normal qu’il y ait de la frustration, mais on ne peut pas nous reprocher de ne pas mouiller le maillot, a réagi Benjamin Nivet. Nous aussi, on est déçus et frustrés. Et en ce moment, on a besoin de leur soutien. »