ITW sur le site off:
Fabien, vous n’arrêtez plus de marquer…
(il rit) Il ne faut pas exagérer ! Je suis content de marquer, c’est une bonne chose. Surtout en ce moment. Ça donne de la confiance. Ce sont des buts qui comptent et s’ils rapportent des points, ça n’est pas plus mal. Mais que ce soit moi ou un autre, c’est pareil.
Le public, samedi, a scandé votre nom après votre but et, lorsque vous êtes sorti du terrain en seconde mi-temps, vous a réservé une belle ovation. Comment le prenez-vous ?
C’est tant mieux et ça fait chaud au cœur. Ça fait toujours plaisir quand tu sens le public derrière toi et derrière l’équipe. Ça donne de la pêche.
Vous êtes arrivé tout à la fin du mercato estival et vous avez commencé à jouer alors qu’il y avait déjà quatre journées de disputée. Depuis, vous avez toujours joué. Etes-vous sensible à cette confiance du coach à votre égard ?
Enormément. Avant un transfert, il y a toujours un dialogue qui s’établit en amont avec l’entraîneur, le staff, le président. L’entraîneur, en particulier, t’explique ce qu’il attend de toi. Peut-être bien que le contrat, en ce qui me concerne, est bien rempli… L’essentiel toutefois, c’est l’équipe, le collectif. Quand avec tout le groupe, tout le monde tire dans le même sens, chacun en retire quelque chose derrière chaque match. Et notamment des points.
Finalement, cette Ligue 1, vous ne la connaissiez pratiquement pas. Commencez-vous à en prendre le pouls ?
Bien-sûr, je commence à trouver mes marques. C’est normal. Il existe toujours un temps d’adaptation. Il faut s’habituer à la compétition, au jeu de l’équipe, au club. Et je dois dire que je me sens bien ici. Je veux encore arriver à donner le maximum. Je crois être sur la bonne voie après quelques matches en Ligue 1, en France, tant physiquement qu’avec l’équipe, les joueurs, leur jeu. Et eux aussi me connaissent désormais mieux. C’est de bon augure pour la suite.
L’Estac prend des points en ce moment, même si ça reste modeste. Elle ne perd plus et est toujours qualifiée en Coupe de la Ligue. Est-ce à dire que le fameux déclic s’est produit et que l’équipe est en train de prendre sa véritable place dans ce championnat ?
Oui. J’ai toujours dit quand je n’étais pas là, pas encore entré dans l’équipe, que je sentais qu’elle n’était pas à la place qui devait être la sienne. Il ne faut pas exagérer bien-sûr, mais cette équipe a largement sa place un peu plus haut dans le classement. Elle aurait mérité mieux jusqu’à présent. Mais ça fait partie de l’apprentissage, de la période que vous mettez à vous appliquer, du temps que vous mettez à corriger vos erreurs. Il faut maintenant maintenir ce rythme et viser plus haut. Je pense qu’on est en train d’appliquer ce qu’on vient d’apprendre. Il faut qu’on s’accroche pour aborder le sprint final dans la meilleure position possible. Viser la place la plus haute, c’est toujours une bonne chose. Et prendre de l’expérience. Il faut garder les pieds sur terre mais il faut toujours en vouloir plus. C’est la meilleure méthode pour finir la saison sans regret et dans la joie.
Samedi, l’Estac se déplace à Saint-Etienne, dans le Chaudron, pour rencontrer une équipe stéphanoise euphorique et en pleine confiance après sa victoire au Parc des Princes. Est-ce mission impossible ?
Aucune mission n’est impossible ! Chaque match a son histoire. On va rencontrer une des meilleures équipes du championnat, qui, c’est vrai, est en confiance. Il faut se servir de ça. Nous, on est le plus petit Poucet. C’est un inconvénient mais c’est aussi, parfois, un avantage à ne pas mésestimer. A nous de montrer ce qu’on sait faire. On prend tous les matches de la même façon. Comme on l’a fait contre Marseille. Il y a peut-être un coup à jouer. Moi, j’y crois…
La générosité sur le terrain, c'est tout donner sauf la victoire.