Jouer ou aller au charbon ? Les deux mon général !
Posté : 18 sept. 2009, 12:51
Je poste cet article le l'Equipe sur René Girard parce notre forum a souvent vu s'opposer les partisans du jeu à ceux du "mouillage de maillot" ou du résultat.
Personnellement, je suis d'accord avec René Girard, il faut savoir faire le tout ! Je pense que P. Rmey ne doit pas être loin de penser la même chose ...
Girard, le bagarreur et l'esthète
Louis Nicollin l'a recruté car il voulait une équipe bagarreuse. Mais René Girard occupe le podium avec Montpellier grâce à un jeu de passes ambitieux. A 55 ans, et à quelques heures de défier Marseille, l'ex-adjoint de Roger Lemerre chez les Bleus nous dit quel entraîneur il est.
Successeur de Rolland Courbis, René Girard réussit pour l'instant un sans-faute avec Montpellier (3 victoire et 2 matches nuls). (L'Equipe)La réputation et les convictions
«Joueur, j'étais un bagarreur oui, classé dans une catégorie. Mais avant tout, j'aimais jouer. Milieu, on touche beaucoup de ballons. Cet état d'esprit n'a pas changé. J'aime les équipes comme Barcelone, ou le Liverpool de l'année dernière. Et je ne crois pas inconcevable d'aimer le mouvement, l'application, la disponibilité et d'avoir une équipe accrocheuse capable d'aller au charbon.»
Jamais de gagne-terrain
«A la DTN, j'ai eu la chance d'avoir à me pencher sur ce sujet : ce foot de rêve, comment y arriver ? Il y a une dimension mentale capitale, pour que le groupe se reconnaisse dans le projet. A une certaine période, l'impact physique avait pris le dessus, mais la qualité technique reste au-dessus pour moi. Certains disent que seul le résultat compte. C'est sûrement vrai. Mais ça ne me conduira jamais à faire du gagne-terrain et du rentre-dedans. Même en National, à Pau, le projet consistait à jouer et le recrutement était bâti pour ça.»
Les gammes de Thuram
«Ces quatre saisons en sélection avec Roger (Lemerre) ont été un pur bonheur. Avec une équipe aussi bien en place, des Zidane, Henry, Dugarry, on fait surtout de la gestion humaine. Bien sûr, tu prépares les séances, mais tu vérifies surtout qu'on ne tombe ni dans l'habitude ni dans la chienlit. On se nourrit forcément d'un jeu où tout paraît facile. Mais il n'y a pas de hasard : quand on voit un Thuram faire ses gammes inlassablement à 32 ans, ne rien lâcher sur toutes les bases, tu est frappé. J'avais déjà vécu ça dans le Bordeaux des années 80. Giresse, à 34 ans, n'était pas au top pour rien.»
Être jeune et dans le vrai
«Avec des jeunes de 16 ou 19 ans, c'est un métier différent. On est éducateur. Moi, je fonctionne encore comme un vieux &$#. Je crois au respect, au travail et aux choses simples. Le foot a bien changé avec tout cet argent, les agents, mais le rectangle est le même. On dit les jeunes plus difficiles. En général ils sont attentifs au départ, il y a cette faim. Tout devient délicat quand l'extra-foot s'en mêle après les premières réussites. Si un joueur faillit dans son investissement, il le paiera. J'ai aussi vu aussi des gars de seize ans avec des tas de certitudes mais qui, trois ans après, avaient compris. Il ne faut pas les lâcher. Les jeunes de Montpellier me semblent être dans le vrai. Certains ont les moyens de réussir une très belle carrière.» - Recueilli par Cédric ROUQUETTE
Personnellement, je suis d'accord avec René Girard, il faut savoir faire le tout ! Je pense que P. Rmey ne doit pas être loin de penser la même chose ...
Girard, le bagarreur et l'esthète
Louis Nicollin l'a recruté car il voulait une équipe bagarreuse. Mais René Girard occupe le podium avec Montpellier grâce à un jeu de passes ambitieux. A 55 ans, et à quelques heures de défier Marseille, l'ex-adjoint de Roger Lemerre chez les Bleus nous dit quel entraîneur il est.
Successeur de Rolland Courbis, René Girard réussit pour l'instant un sans-faute avec Montpellier (3 victoire et 2 matches nuls). (L'Equipe)La réputation et les convictions
«Joueur, j'étais un bagarreur oui, classé dans une catégorie. Mais avant tout, j'aimais jouer. Milieu, on touche beaucoup de ballons. Cet état d'esprit n'a pas changé. J'aime les équipes comme Barcelone, ou le Liverpool de l'année dernière. Et je ne crois pas inconcevable d'aimer le mouvement, l'application, la disponibilité et d'avoir une équipe accrocheuse capable d'aller au charbon.»
Jamais de gagne-terrain
«A la DTN, j'ai eu la chance d'avoir à me pencher sur ce sujet : ce foot de rêve, comment y arriver ? Il y a une dimension mentale capitale, pour que le groupe se reconnaisse dans le projet. A une certaine période, l'impact physique avait pris le dessus, mais la qualité technique reste au-dessus pour moi. Certains disent que seul le résultat compte. C'est sûrement vrai. Mais ça ne me conduira jamais à faire du gagne-terrain et du rentre-dedans. Même en National, à Pau, le projet consistait à jouer et le recrutement était bâti pour ça.»
Les gammes de Thuram
«Ces quatre saisons en sélection avec Roger (Lemerre) ont été un pur bonheur. Avec une équipe aussi bien en place, des Zidane, Henry, Dugarry, on fait surtout de la gestion humaine. Bien sûr, tu prépares les séances, mais tu vérifies surtout qu'on ne tombe ni dans l'habitude ni dans la chienlit. On se nourrit forcément d'un jeu où tout paraît facile. Mais il n'y a pas de hasard : quand on voit un Thuram faire ses gammes inlassablement à 32 ans, ne rien lâcher sur toutes les bases, tu est frappé. J'avais déjà vécu ça dans le Bordeaux des années 80. Giresse, à 34 ans, n'était pas au top pour rien.»
Être jeune et dans le vrai
«Avec des jeunes de 16 ou 19 ans, c'est un métier différent. On est éducateur. Moi, je fonctionne encore comme un vieux &$#. Je crois au respect, au travail et aux choses simples. Le foot a bien changé avec tout cet argent, les agents, mais le rectangle est le même. On dit les jeunes plus difficiles. En général ils sont attentifs au départ, il y a cette faim. Tout devient délicat quand l'extra-foot s'en mêle après les premières réussites. Si un joueur faillit dans son investissement, il le paiera. J'ai aussi vu aussi des gars de seize ans avec des tas de certitudes mais qui, trois ans après, avaient compris. Il ne faut pas les lâcher. Les jeunes de Montpellier me semblent être dans le vrai. Certains ont les moyens de réussir une très belle carrière.» - Recueilli par Cédric ROUQUETTE