Mieux vaut monter en L1 que l'année prochaine
Posté : 28 avr. 2008, 11:22
Voici un extrait d'un chat avec Daniel Hechter qui a eu lieu sur le monde.fr la semaine dernière
Je rêve d'un PSG sans crise. Pensez-vous qu'une descente en Ligue 2 permettrait de repartir de zéro sur des bases saines?
Daniel Hechter : Malheureusement, je pense que c'est un bien pour un mal. Je souhaite de tout cœur qu'un miracle se produise, que le PSG se maintienne. Mais dans le fond de moi-même, je n'y crois pas trop. Je suis extrêmement malheureux pour une raison simple, c'est qu'en quelques matches, on a détruit non seulement l'espoir des milliers de supporteurs, mais de ceux qui ont fait le club. Et la mémoire de ceux qui ont malheureusement disparu et participé à la création de ce club. Je citerai Jean-Pierre Dogliano et Francis Borelli, qui fut un de mes premiers vice-présidents. Autre chose : je pense que si, malheureusement, le club descend en deuxième division, le faire remonter dès la première année et qu'il se maintienne l'année suivante est une chose très difficile. Parce qu'il faut constituer un nouveau groupe pour monter qu'il ne faut pas trop changer l'année où l'on monte et faire quelques petites retouches de joueurs de talent l'année où l'on est en Ligue 1. Parce que si on en met trop, le groupe se disloque. Si je sais ça et que je connais ça, c'est que j'en ai l'expérience. Je rappelle qu'en 1973-1974, je suis monté avec le PSG, équipe qui venait de troisième division et qui a joué la montée en première division. L'année suivante, en 1975, nous avons eu beaucoup de difficultés à nous maintenir en première division, mais on s'est maintenus. Je rappelle que la montée, c'était en barrage contre Valenciennes. La deuxième fois que j'ai eu cette expérience, c'est quand j'étais président de Strasbourg et qu'on est monté la première année, et le hasard a fait que c'était également dans un match contre Valenciennes. Et malheureusement, nous n'avons pas pu nous maintenir l'année suivante parce que nous avions intégré trop de nouveaux joueurs, de qualité d'ailleurs. Pour n'en citer que quelques-uns, il y avait deux internationaux allemands, Thomas Allofs, Rolf, Youri Djorkaëf, qui avait 19 ans et que j'ai découvert.
Voila.
Je pense que nous n'avons pas un collectif suffisamment huilé cette année sur lequel on pourrait s'appuyer en L1. Il me semble que quand on construit une maison il est important d'y mettre des fondations solides. Le club a une stratégie, des objectifs et surtout une réelle ambition. Mais franchement, avons-nous notre place en L1 l'année prochaine ? On est un peu déçu de ne pas y être mais si c'est pour ne pas s'y maintenir, imaginez nos tronches l'année prochaine (et les conséquences sportives voire financières)...
Ca nous fait chier, aussi parce qu'on en est pas loin, et qu'on vit ça au jour le jour, avec passion, mais dans une stratégie de moyen terme, je crois vraiment que c'est mieux de consolider nos bases et de construire un club pérenne de L1. Et ça il me semble que ça passe par la L2 l'année prochaine, qui sera un formidable tremplin des conquêtes futures.
Je rêve d'un PSG sans crise. Pensez-vous qu'une descente en Ligue 2 permettrait de repartir de zéro sur des bases saines?
Daniel Hechter : Malheureusement, je pense que c'est un bien pour un mal. Je souhaite de tout cœur qu'un miracle se produise, que le PSG se maintienne. Mais dans le fond de moi-même, je n'y crois pas trop. Je suis extrêmement malheureux pour une raison simple, c'est qu'en quelques matches, on a détruit non seulement l'espoir des milliers de supporteurs, mais de ceux qui ont fait le club. Et la mémoire de ceux qui ont malheureusement disparu et participé à la création de ce club. Je citerai Jean-Pierre Dogliano et Francis Borelli, qui fut un de mes premiers vice-présidents. Autre chose : je pense que si, malheureusement, le club descend en deuxième division, le faire remonter dès la première année et qu'il se maintienne l'année suivante est une chose très difficile. Parce qu'il faut constituer un nouveau groupe pour monter qu'il ne faut pas trop changer l'année où l'on monte et faire quelques petites retouches de joueurs de talent l'année où l'on est en Ligue 1. Parce que si on en met trop, le groupe se disloque. Si je sais ça et que je connais ça, c'est que j'en ai l'expérience. Je rappelle qu'en 1973-1974, je suis monté avec le PSG, équipe qui venait de troisième division et qui a joué la montée en première division. L'année suivante, en 1975, nous avons eu beaucoup de difficultés à nous maintenir en première division, mais on s'est maintenus. Je rappelle que la montée, c'était en barrage contre Valenciennes. La deuxième fois que j'ai eu cette expérience, c'est quand j'étais président de Strasbourg et qu'on est monté la première année, et le hasard a fait que c'était également dans un match contre Valenciennes. Et malheureusement, nous n'avons pas pu nous maintenir l'année suivante parce que nous avions intégré trop de nouveaux joueurs, de qualité d'ailleurs. Pour n'en citer que quelques-uns, il y avait deux internationaux allemands, Thomas Allofs, Rolf, Youri Djorkaëf, qui avait 19 ans et que j'ai découvert.
Voila.
Je pense que nous n'avons pas un collectif suffisamment huilé cette année sur lequel on pourrait s'appuyer en L1. Il me semble que quand on construit une maison il est important d'y mettre des fondations solides. Le club a une stratégie, des objectifs et surtout une réelle ambition. Mais franchement, avons-nous notre place en L1 l'année prochaine ? On est un peu déçu de ne pas y être mais si c'est pour ne pas s'y maintenir, imaginez nos tronches l'année prochaine (et les conséquences sportives voire financières)...
Ca nous fait chier, aussi parce qu'on en est pas loin, et qu'on vit ça au jour le jour, avec passion, mais dans une stratégie de moyen terme, je crois vraiment que c'est mieux de consolider nos bases et de construire un club pérenne de L1. Et ça il me semble que ça passe par la L2 l'année prochaine, qui sera un formidable tremplin des conquêtes futures.