Voici :
Merwan
Ifnaoui doit attendre cela avec impatience : une première titularisation avec son nouveau club, où il est arrivé fin juin. Deux mois plus tard, le milieu offensif n’a pas encore connu cette joie, freiné par une blessure au mollet peu après sa signature. « C’est toujours embêtant quand on vient dans un nouveau club, souffle le gaucher de 26 ans. On a forcément envie de se montrer, dans le bon sens du terme. On veut se montrer sur le terrain, montrer ce qu’on vaut. Et malheureusement, la blessure est arrivée. Donc, j’ai dû patienter. »
Si l’ancien du Red Star n’a pas pu suivre la même préparation que ses coéquipiers, il a pu travailler physiquement durant sa période d’indisponibilité. « Je pouvais quand même faire du vélo. Je ne pouvais pas courir à une haute intensité, mais je pouvais trottiner. Et après, j’ai repris petit à petit, en partie sur le terrain, après un peu avec les prépas. Donc, je ne suis pas arrivé à zéro sur le terrain. »
Préservé mercredi,
Detourbet est bien disponible
Tant et si bien que Stéphane
Dumont l’a vite convoqué en Ligue 2, avec deux entrées en jeu à Clermont (onze minutes) et face à Montpellier (29 minutes). « Physiquement, je suis prêt à démarrer, assure
Ifnaoui. Après, ça reste le choix du coach, s’il veut me faire démarrer ou pas. Mais moi, en tout cas, quoi qu’il se passe, je vais me donner. Et je pense que physiquement, je vais pouvoir tenir. »
Mathys
Detourbet préservé à l’entraînement mercredi en raison d’une charge à un quadriceps,
Ifnaoui pourrait-il être titulaire ce vendredi au Red Star ? « On verra demain (vendredi), répond l’entraîneur de l’Estac. Rien de particulier (concernant
Detourbet), il sera avec nous. » La pépite troyenne doit-elle digérer son nouveau statut et les responsabilités qui vont avec, ainsi que l’intensité de la Ligue 2 ? « C’est un jeune joueur qu’on doit accompagner, qu’on a beaucoup préparé la saison dernière à travers des rentrées, reprend
Dumont. Aujourd’hui, il a la faculté, autant sur les matchs de prépa que sur les trois premiers matchs de championnat, de démarrer, de pouvoir agrandir les temps de jeu. »
Quoi qu’il en soit, que ce soit au coup d’envoi ou en cours de jeu, l’option
Ifnaoui apporte une variété dans l’attaque troyenne, qui manque encore de munitions. « Ce qui compte, en fonction de ce qu’on ressent, de ce qu’on voit et surtout de l’adversité, c’est de pouvoir jongler à travers ce qu’on peut faire dans les couloirs. On n’a pas un format type prédisposé. Je pense que ce qui est important, c’est d’avoir un peu plus de variété. » Et cela y compris à l’intérieur d’un même match. « On l’a vu il y a quinze jours où on avait démarré avec Jaures (
Assoumou) à droite et Mathys à gauche. En cours de jeu, on avait inversé et cela avait eu un vrai impact sur le match. Ce qui est important, c’est de pouvoir construire plusieurs formes d’attaques et surtout que l’on puisse les utiliser à bon escient. »
Ainsi, si
Ifnaoui est utilisé en tant qu’ailier droit, sa tendance à rentrer à l’intérieur du jeu laisse le champ libre aux projections de Lucas
Maronnier et de Martin
Adeline. « Mes coéquipiers savent s’adapter, dit le meilleur joueur de National en 2024. Que ce soit quand il y a plus de profondeur (avec
Assoumou) ou plus dans les pieds avec moi. Il y a de la diversité dans le jeu, tant mieux. » Une diversité qui doit encore s’intensifier avant lundi soir et la clôture du mercato, puisque trois attaquants sont encore attendus.