Mauvaise passe pour l’Estac B, face à Metz
L’Estac a laissé filer un match qu’elle aurait dû gagner contre la réserve de Metz (2-3). Les erreurs ont été payées cash.
C’est le mois des vendanges et l’Estac, malheureusement, est dans l’air du temps. Elle ne gagne plus après un début de saison prolifique en points, ponctué par deux victoires contre Nancy et Haguenau. Mais hier, le manque d’efficacité dans les zones de vérité, aussi bien derrière que devant, a atteint son paroxysme.
En seconde période, l’équipe de Gharib
Amzine s’est procuré cinq occasions franches. MBeumo, inspiré dans toutes ses initiatives, en a converti deux. Sur une longue transversale, il a enchaîné contrôle et frappe du gauche avec une facilité déconcertante. Aux vingt mètres, son tir, précis et puissant, a trompé le portier messin (54e). À la 65e, il a jailli pour placer une tête imparable sur un centre d’Atoiyi.
Deux buts qui ne faisaient que limiter les dégâts d’une première mi-temps déprimante. « Metz a eu une occasion et marqué trois buts dans ce match », pestait Gharib
Amzine, le regard noir.
Les exploits de MBeumo, la poisse de Cacérès
La première offrande est venue de Diouf. Le jeune gardien de but troyen s’est « troué » sur un ballon en retrait anodin. L’excellent avant-centre Sila Richard n’en demandait pas tant pour pousser le ballon dans le but déserté (0-1, 16e). Plus tard, un corner a semé la panique dans une défense incapable de repousser le danger. Le défenseur central Selimovic n’a laissé aucune chance à Diouf (0-2, 34e). La vraie seule occasion messine, en revanche, a été gâchée par Sila Richard, trop individualiste sur le coup (30e).
Pas transcendante dans le premier acte, l’Estac est revenue bien plus conquérante des vestiaires. Et c’est en toute logique que MBeumo a remis les deux équipes dos à dos. Mais cette Estac à réaction aurait dû aller chercher la victoire sans un Cacérès en plein doute, qui a buté deux fois à bout portant sur Haidara, inspiré sur sa ligne (47e, 62e). La troisième fois, sur un débordement d’Abdallah, il a envoyé le ballon au-dessus de la barre transversale (64e). Pour en finir avec ces vendanges tardives, il a manqué quelques centimètres à Atoiyi pour tirer profit de la vitesse de course et du centre de Tinhan (81e). La suite ? Un dernier coup franc encore cafouillé dans les six mètres et l’autre défenseur central messin, Peugnet, qui fusille Diouf pour le but de la victoire dans le temps additionnel (2-3, 93e). « Un hold-up, fulminait le coach troyen. On mange notre pain noir. Pourtant, dans le contenu, c’est sûrement notre meilleur match. »
À l’autre bout du couloir des vestiaires, José Pinot, le coach lorrain, buvait du petit-lait : « 2-2, c’était déjà un exploit avec mon équipe qui n’a que 18 ans et demi de moyenne d’âge. On a profité des erreurs de l’adversaire, on a eu un max de réussite. Mais on a aussi eu le mérite de ne jamais renoncer. »
Source : l'est eclair