L’est éclair :
Avec Cyriaque Irié et Junior
Diaz a réussi son coup à merveille, pile poil dans la stratégie du City group : recruter des jeunes joueurs (le premier à Dijon, le second à Nantes) pour quelques millions, les faire progresser, les exposer, faire d’eux des cadres de l’équipe et voir leur valeur marchande exploser. Ce n’est pas si courant de voir deux « potentiels » se révéler à ce point et avec cette consistance en si peu de temps... et en même temps.
L’ailier de 20 ans (33 matches de Ligue 2 la saison dernière, 6 buts et 3 passes décisives) a rejoint Fribourg cet été pour près de dix millions d’euros, un an après son arrivée, presque dans l’anonymat, dans l’Aube.
Le défenseur central (34 titularisations), lui, a été prêté à Brest ce dimanche, également douze mois après sa signature à Troyes.
La politique des « talents émergents »
Deux départs forcément décevants pour les supporters troyens et qui, sportivement, laissent un vide considérable. Mais deux départs « logiques » eu égard à la stratégie du CFG. « Je sais que cela fait partie du projet du club de continuer à faire émerger ce genre de potentiels, et j’aime ça », note l’entraîneur Stéphane
Dumont. « Pour ceux qui n’ont toujours pas bien compris le projet du CFG, l’actionnaire veut vraiment que tous ses clubs réussissent, et notamment l’Estac, lance le directeur sportif Antoine Sibierski. Mais il y a également cet aspect que l’on appelle “talents émergents”, des joueurs qui se situent entre 18 et 21 ans. Nous, à l’Estac, l’idée est d’en intégrer deux, trois par saison, pas plus. Et donc, il faut bien les choisir. Je pense que la saison dernière, vous allez être d’accord avec moi, on ne s’est pas trompé. »
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C’est une certitude. Mais le plus difficile n’est-il pas de toujours réussir son coup pour ces jeunes joueurs qui, par définition, n’ont pas encore révélé leur potentiel et, donc, ne peuvent pas garantir à 100 % d’être rapidement performants dans un contexte qu’ils découvrent ? « Ce n’est peut-être pas évident tous les ans, mais je n’aime pas m’en faire une excuse, répond Sibierski. J’ai toujours été exigeant envers moi-même. Je me dois de trouver le même type de potentiels avec l’aide du département “talents émergents” du CFG. C’est un travail en commun, ça communique beaucoup, pour aller déceler, justement, des potentiels similaires à celui de Cyriaque et de Junior. »
Au-delà de l’identification de ces « pépites » , il y a ensuite tout le travail mis en place à l’Estac pour accompagner ces jeunes joueurs. « En termes de management, de coaching, on est là pour assister ces joueurs-là à se développer, à franchir un cap. Mais je dirais que c’est valable aussi pour tous les autres », précise le « DS » troyen.
« Le staff a aussi contribué au fait qu’ils puissent s’exprimer »
« Sans prétention, je pense qu’on (le staff de l’Estac) a contribué aussi au fait qu’ils puissent s’exprimer », reprend
Dumont. Junior, ce n’était pas gagné au tout début. Je pense qu’on l’a fait avancer. La même chose pour Cyriaque. S’ils ont performé la saison dernière, c’est parce qu’ils ont du potentiel, mais aussi parce qu’on a mis en œuvre des choses en ce sens. » Un savoir-faire nécessaire pour que les prochaines recrues fassent rapidement oublier Irié et
Diaz.