C’est, à ce jour, la seule certitude de la future équipe de l’Estac pour la saison 2024-2025. Un trio défensif expérimenté et rassurant, composé du gardien Zacharie
Boucher (32 ans) et de la charnière Mehdi Tahrat-Adrien
Monfray (34 et 33 ans). Ces trois-là devraient être alignés ce samedi contre l’UNFP, lors du premier match de préparation à Roissy-en-Brie.
Si le gardien réunionnais, qui a signé jusqu’en 2027 après un prêt de six mois en début d’année, devra dissiper les doutes sur ses capacités à être performant sur la durée (il est doublure depuis de nombreuses saisons), les défenseurs offrent davantage de garanties. Tahrat a réalisé une bonne fin de saison dernière et a été l’un des seuls à surnager, tandis que
Monfray est l’un des meilleurs à son poste en L2 depuis plusieurs années, avec Grenoble. Seul bémol: la lenteur de cette charnière, surtout si l’Estac est aussi conquérante que l’a annoncé Antoine Sibierski lundi.
Alors que
Monfray assure avoir eu des touches pour rejoindre d’autres clubs de Ligue 2, il a quand même choisi l’Estac : « Je me suis renseigné, j’ai des amis (en premier lieu Gauthier Gallon) qui sont passés par le club. Aujourd’hui, on ne sait pas si on va jouer en Ligue 2 ou en National mais dans tous les cas, le challenge est intéressant. Je viens avec beaucoup d’envie. »
Le Franco-Algérien voit d’un bon œil sa probable association avec Tahrat, dont l’option d’un an supplémentaire a été levée automatiquement (il devait disputer un certain nombre de matches en tant que titulaire) : « Avec Mehdi, on s’entend très bien ; on le voit aux entraînements, où ça se passe très bien. Quand on s’est affronté, on a toujours eu une bonne entente, un respect mutuel. Si je suis associé avec Mehdi, j’en serais très content. »
Au-delà de leurs qualités sportives, c’est surtout dans l’état d’esprit que ce triumvirat défensif est attendu.
Boucher a vite pesé dans le vestiaire la saison dernière, Tahrat est devenu un patron quand il a été installé par David Guion et
Monfray était un cadre important du GF38. « Avec le staff et le coach, c’est clair, ils attendent de moi que j’amène mon expertise et mon expérience afin de tirer le groupe vers le haut », explique
Monfray, qui s’est marié cet été.
Adrien
Monfray: « L’équipe est encore meurtrie »
Une maturité sur laquelle compte Antoine Sibierski, le nouveau directeur sportif de l’Estac. S’il n’a pas négocié le recrutement de
Boucher et
Monfray – « ils ont signé avant que je ne signe moi-même » –, le dirigeant est satisfait de leur arrivée : « Ce sont des profils que j’aurais validés. Ils connaissent le niveau L2, ont déjà joué en N1. Ils garantissent un certain calme quand on en aura besoin. Ce sont des pères de famille responsables en plus d’être de très bons joueurs. »
En tout cas, c’est sur ce socle que l’Estac devrait s’appuyer en début de saison pour entamer au mieux la nouvelle saison. À la fois sur le terrain et dans les têtes, toujours marquées par la double relégation. « L’équipe est encore meurtrie, admet
Monfray. Des joueurs n’ont pas accepté la descente. Psychologiquement, il va falloir faire table rase de ce qu’il s’est passé. Je suis aussi là pour ramener du dynamisme, de la bonne humeur. » « J’ai vécu la pire saison de ma carrière, poursuit
Boucher, qui a connu des problèmes personnels lors de la première partie à Bastia. La saison a été merdique. Les vacances n’ont pas été très reposantes, j’ai mis du temps à digérer. Il faut utiliser ce sentiment de revanche, ces six mois de vécu en commun. » Du vécu, ces trois-là en ont beaucoup plus.