Daniel Masoni entre raison et ambition
En plein stage de reprise avec l'ESTAC à Trouville, Daniel Masoni, le président du club aubois, a évoqué les objectifs de la saison. Mais aussi le recrutement estival.
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Daniel Masoni, quel bilan faites-vous de la saison précédente ?
La relégation a fait mal mais il y a beaucoup de points positifs autour de tout ça. Cette année de Ligue 1 nous a fait franchir un grand pas. Je peux vous assurer que c’est ma meilleure année au club depuis mon arrivée il y a cinq ans. On a réussi à communier avec le public et on a ramené du monde au stade. Et quand on est toute la saison 19eme ou 20eme, faire venir les gens, ce n’est pas évident.
Vous avez gagné une certaine légitimité médiatique…
Oui, c’est vrai car on a joué un beau football. On a conquis les médias qui ont beaucoup parlé de nous. J’ai eu beaucoup de messages de soutien suite à notre descente. J’en ai même eu plus que lors de la montée la saison passée. C’est assez énorme. Même mes collègues présidents m’ont soutenu en apportant des témoignages sympathiques.
Quels ont été les atouts de votre équipe ?
Un groupe soudé, une bonne mentalité et une ambiance familiale. Il y avait tous les ingrédients pour faire une belle saison. La descente a un peu noirci le tableau mais je peux vous assurer que tous les voyants sont au vert pour que ce club continue de grandir dans le futur.
« On a un groupe qui a gardé la même mentalité »
Quels sont les objectifs pour la saison prochaine ?
Je n’ai pas pour habitude d’en fixer. Aujourd’hui, on cherche tout simplement à être les meilleurs. C’est le but recherché. Je l’ai dit aux joueurs, il faut travailler pour être les plus forts mais il faut y aller par étape. La première sera le maintien. Plus tôt il sera obtenu et plus tôt les ambitions viendront derrière.
Comment sentez-vous le groupe qui s’est rassemblé en stage à Trouville ?
On a un groupe qui a gardé la même mentalité. On a quand même conservé une grosse ossature de l’an passé, c’était important pour la dynamique. C’est intéressant de redémarrer sans trop avoir besoin de se rechercher.
La grosse satisfaction du Mercato est d’avoir prolongé Benjamin Nivet…
Oui car on tenait vraiment à ce qu’il s’inscrive dans la durée chez nous. C’est un joueur très important dans l’effectif, aussi bien sur le terrain qu’en dehors. C’est un homme de challenge. S’il est resté, c’est qu’il sait que le club a de l’ambition. C’est tout à fait sa mentalité et son tempérament. Il recherche aussi à finir sa carrière sur une bonne note en aidant ce club à revenir dans l’élite.
« Bréchet ? On n’a pas pu s’aligner sur le salaire proposé par Bordeaux »
Le départ de Jérémie Bréchet était-il inéluctable ?
Non car on lui avait proposé un contrat et il avait quasiment dit oui. Mais au dernier moment, il a reçu un coup de fil de Bordeaux. Après, la proposition salariale et la possibilité de jouer la Coupe d’Europe ont fortement pesé. Il ne pouvait pas refuser. Je le comprends très bien. A sa place, j’aurai fait pareil. Sinon, il avait dit oui. Il nous avait dit qu’il était d’accord sur ce qu’on lui avait proposé mais qu’il pourrait partir en cas d’offre plus intéressante. Gillot l’a appelé et lui a proposé de venir jouer à Bordeaux. On n’a pas pu s’aligner sur le salaire proposé. Je n’en veux pas au joueur.
Et celui de Julien Faussurier à Sochaux…
Il nous avait fait part de son envie de partir déjà l’année dernier. Il fait partie des joueurs qui sont là depuis longtemps, quand le club était en National… Il est resté, il n’était pas obligé et il a aidé le club à remonter. Il souhaitait partir. Un moment, il faut renvoyer l’ascenseur et faire plaisir au joueur qui vous a aidé dans un passé proche. J’accède à la demande de ces joueurs-là, on va dire que c’est pour « services rendus ». C’est exactement la même chose pour Eloge Enza-Yamissi. Cela faisait huit ans qu’il était là. Il est venu me dire au revoir jeudi matin, c’était très émouvant.
« Azamoum ? Un pari sur l’avenir ! »
Pouvez-vous nous parler un peu des deux recrues, Ghislain Gimbert et Karim Azamoum ?
Azamoum, c’est un pari sur l’avenir. Il a été formé à Auxerre et a été s’aguerrir en CFA. Il a beaucoup de talent, il a une très grosse marge de progression et sur la saison de Ligue 2, on pense qu’il peut grandir et nous apporter beaucoup. C’est un milieu offensif qui peut jouer à tous les postes du milieu, assez polyvalent. Ghislain Gimbert, c’est un joueur qui connaît bien la L2. Il a toujours marqué sept-huit buts par saison. Il va avoir 28 ans et arrive à maturité. On le suit depuis déjà une paire d’années et vu le style de jeu de l’ESTAC, on pense qu’il peut passer un cap et marquer plus de dix buts.
Qu’en est-il des joueurs que l’on attendait très sollicité comme Yohann Thuram ou Fabrice N’Sakala ?
Sur le dossier des gardiens, vous savez, il n’y a rien qui bouge. Il n’y a aucun dossier en cours, aucun d’officiel pour l’instant. Ça va prendre encore un peu de temps et il faudrait qu’il y en ait un qui bouge pour que la machine s’emballe. Pour N’Sakala, c’est pareil. Il y a beaucoup de bruit, on entend beaucoup de choses mais il n’y a rien de concret. Je n’ai reçu aucune proposition écrite, ni orale à ce sujet.
Avez-vous l’intention de recruter ? Et à quels postes ?
On recherche éventuellement un milieu pour préserver Benjamin (Nivet) qu’il faudra remplacer sur certains matchs. On a des pistes sérieuses en Ligue 1 et en Ligue 2. Mais c’est bloqué pour le moment. Pour les autres postes, ce sera en fonction des départs.
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