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C'est pas uniquement les réactions d'après match de Franck Rizzetto, mais il y a de son discours dedans (souligné et gras)
Rodez.Football Le Raf se perd dans la cour des grands
RAPPEL : Mardi, les Ruthénois ont été battus sur leur pelouse (2 - 1) par le leader Troyes
L'Impuissance. C'est l'impression laissée par le Raf, mardi soir, après la nouvelle défaite concédée face à Troyes (2-1). La bande à Miguel Pacios inspirait la crainte à ses adversaires les dernières saisons dans son antre. Venir prendre des points au stade Paul-Lignon relevait (presque) de l'exploit pour les petites cylindrées, mais surtout pour les grosses.
Les "sang et or" avaient en effet pris la bonne habitude d'épingler des équipes de renom à son tableau de chasse. Cette saison, seule l'équipe de Cannes est tombée, tandis que Créteil et donc Troyes sont repartis avec les trois points de la victoire.
Ce match de Cannes constitue encore une référence, presque une image faussée du potentiel du Raf à rivaliser avec les clubs plus huppés. Depuis quelques semaines, la réalité a rattrapé
les Rouergats, et le retour sur terre est difficile à vivre. La chute n'est d'ailleurs pas terminée, les 2 points sur 18 possibles lors six dernières journées attestant du mal être actuel du Raf.
Mardi, le onze aveyronnais est apparu bien friable, bien immature face à un adversaire qui a tout d'un grand. Il serait d'ailleurs étonnant que les protégés de Patrick Rémy prolongent leur bail en National en fin de saison. Ils ont déjà la carrure pour voir au-dessus. Et ce malgré la moyenne d'âge affichée au coup d'envoi par le groupe aubois : « L'équipe était très jeune, précisait le technicien visiteur, à peine plus de 21ans ». L'entrée en jeu à la 60e minute de Sega Keita constitue d'ailleurs un nouveau record. Agé de 17 ans depuis le 3 mars dernier, il est en effet le plus jeune attaquant de l'histoire aligné par le club troyen. La maturité n'est donc pas une simple question d'années, mais surtout une question de vécu et d'expérience. Malgré une moyenne d'âge de 24 ans et 2 mois au coup d'envoi, les Ruthénois ont fait preuve d'insuffisance sur le plan mental, les absences de Jérémy Choplin, William Massot et Grégory Ursule dans le secteur défensif se faisant cruellement sentir dans leur approche du match et leur capacité à motiver les troupes. « On a trop respecté cette équipe,
renchérit Rizzetto. On n'était pas assez proche du porteur du ballon pour les inquiéter et leur poser des problèmes. » En fin de rencontre, la fraîcheur et la détermination de Thibault Alet et Sébastien Bouscarrat auraient pu faire la différence et offrir au Raf un point... heureux. Au coup de sifflet final, Patrick Rémy, l'entraîneur troyen louait pourtant les intentions ruthénoises. « C'est une équipe qui produit des choses, qui essaye d'avancer, glisse-t- il. Elle a joué crânement sa chance avec un dispositif tactique similaire au notre, avec un n°6 et un n°10 et deux points d'appui intéressants avec Dieye et Pacios. Selon moi, Rodez se situe largement au-dessus des équipes du ventre mou du championnat ».
Alain Plet, le président du directoire de la SASP du Raf, abonde dans le même sens, même s'il concède que l'équipe doit encore progresser. Et d'ajouter : « Il faut savoir être patient »... sous entendu avec les joueurs comme avec Franck Rizzetto, en mauvaise posture. Le dirigeant a d'ail- leurs renouvelé sa confiance à son entraîneur : « J'encourage Franck à poursuivre dans cette direction avec la même exigence. Ce match face à Troyes était un bon test. Nous avons des lacunes, sans aucun doute... Mais Rodez est à sa place. Les points qui nous manquent après ce revers n'ont pas été perdus contre Troyes mais avant, à Luzenac par exemple... » Dimanche (15 h), Rodez entre en lice en Coupe de France à l'occasion du 5e tour, face à Toulouse-Fontaines (CFA). Il n'y aura pas de points en jeu ce soir-là, mais une occasion pour les Aveyronnais de repartir du bon pied. Un nouvel échec pourrait être difficile à digérer. Centre Presse
Sébastien SOULIÉ