Chabbert sauve Monaco
Monaco est allé chercher le match nul (1-1) sur la pelouse de Troyes, à l'occasion de la deuxième journée de Ligue 2. Après avoir rapidement ouvert le score par le revenant Nimani, les Rouges et Blancs ont à nouveau subi un coup de pompe physique en seconde mi-temps, dont Bettiol a profité pour égaliser. Chabbert a sauvegardé le point monégasque en multipliant les arrêts exceptionnels. Un résultat finalement heureux qui permet à l'ASM de rester invaincue, et qui laisse augurer des jours meilleurs grâce à une solidarité de tous les instants.
Laurent Banide mise sur la continuité. Seuls deux changements, dus à des blessures, sont à signaler par rapport à la formation qui a concédé le nul (0-0) contre Boulogne-sur-Mer. Koné remplace Adriano en charnière centrale, tandis que Nimani fait son retour en compétition officielle en lieu et place d'Helstad. Salli conserve la confiance de son entraineur au poste de milieu gauche, malgré le retour de Malonga. Le onze monégasque est toujours organisé en 4-2-3-1, où Eysseric aura une nouvelle fois les clés du jeu.
Un réalisme retrouvé
Les Troyens ont démarré le match tambour battant. Dès les premières minutes, ils acculaient les Monégasques par un fort pressing dans leur camp. Et c'est fort logiquement qu'Enza-Yamissi, suite à un cafouillage, se procurait une première occasion d'une frappe lourde, détournée par Marester. L'orage (au sens figuré et au sens propre) durait dix minutes pour Monaco, le temps pour Salli de s'essayer à un premier tir au terme d'un bel enchainement technique. C'est ensuite au tour de Psaume, lancé en profondeur, d'être en bonne position face à Chabbert, mais un mauvais contrôle l'empêchait de frapper. Un raté fatal. Sur le contre, Eysseric s'amusait de Nsakala d'un grand pont, puis trouvait Nimani en retrait, qui d'une touche ouvrait le score (0-1, 16e). Chabbert se chargeait ensuite du reste. D'abord sur une frappe écrasée de Bettiol (22e), mais surtout sur une demi-volée à bout-portant de Marcos, détournée d'un réflexe étonnant (35e). 1-0 pour Monaco à la mi-temps, à la faveur d'un réalisme retrouvé.
Encore un trou physique à la 70e...
Si l'ESTAC tentait d'entamer la seconde période de la même façon que la première, c'est pourtant Nimani qui, lancé par
Dumont, se procurait une belle occasion, mais Blondel détournait sa frappe croisée du gauche (58e). A force d'insister, Troyes parvenait finalement à revenir au score. Bettiol, sur un centre de la droite de Psaume, piquait sa tête pour battre Chabbert (69e). L'ancien Lyonnais manquait même de doubler la mise pour Troyes quand, alerté en profondeur par Enza-Yamissa, il éliminait Chabbert mais plaçait le ballon sur la barre transversale du but vide. Débutait alors une période difficile pour Monaco, toujours à court physiquement. Les rentrées de Mangani et Makengo, respectivement à la place de Germain et Salli, n'empêchaient pas les Troyens de se montrer dangereux par l'intermédiaire de Marcos, dont la frappe était une nouvelle fois détournée par Chabbert (79e). Le show du gardien asémiste se terminait sur une envolée suite à une tête de Jarjat (85e). Score final, 1-1.
Maudite préparation !
Quelle place occuperait Monaco s'il avait bénéficié d'une préparation physique optimale ? La question restera à jamais sans réponse. Mais force est de constater que, comme face à Boulogne, l'ASM a subi une énorme panne physique à la 70e minute. Et comme face aux Nordistes, elle a réalisé une première période des plus intéressantes. Des enchainements techniques, dont un superbe d'Eysseric qui amena le but, du jeu au sol et de la solidarité. De quoi être finalement optimiste quand les Monégasques tiendront les 90 minutes à 100% de leurs capacités. Côté performances individuelles, on retiendra le match de haute-volée de Chabbert, qui a sauvé les siens à au moins cinq reprises, la classe technique d'Eysseric, et le réalisme de Nimani, auteur du premier but asémiste de la saison. Prochain rendez-vous à domicile contre Reims, le 15 aout.
106
C'est en minutes le temps qu'il aura fallu aux Monégasques pour ouvrir leur compteur-buts en Ligue 2. L'honneur est revenu à l'attaquant Frédéric Nimani, peut-être celui que l'on attendait le moins.
Sébastien Chabbert : « C'est vrai que ça s'est bien passé pour moi, même si on a pris un but que je pense évitable. On a des regrets, on a fait une bonne première mi-temps, mais on a laissé le match en deuxième. Il faudra continuer à travailler. On a un bon groupe, qui vit bien, et c'est important pour la remontée. »
Source : ASMFOOT.FR