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Bruno Irles [Entraîneur] (janvier - novembre 2022)
- armando
- Pro
- Messages : 1001
- Enregistré le : 24 mai 2017, 03:29
- Localisation : Aubervilliers
Re: [Entraîneur] Bruno Irles >> juin 2023
Mercato, stage, méthode : notre entretien exclusif avec Bruno Irles, entraîneur de l’Estac
MIS EN LIGNE LE 8/07/2022 À 20:58 | MIS À JOUR LE 8/07/2022 À 20:47 ENTRETIEN : ALAN MANGIN
L’entraîneur Bruno Irles admet que l’Estac est en retard dans son mercato d’été, à un mois de la reprise de la Ligue 1. En attendant les dix recrues souhaitées environ, il explique profiter du stage pour connaître les jeunes et lancer une dynamique du groupe, avec un niveau d’exigence plus élevé.
Bruno Irles affirme sa volonté de conserver le système en 5-4-1 pour démarrer le championnat. Avec un chantier principal ciblé: améliorer l’animation offensive.Bruno Irles affirme sa volonté de conserver le système en 5-4-1 pour démarrer le championnat. Avec un chantier principal ciblé: améliorer l’animation offensive. - Photo Estac
Bruno, à un mois de la reprise du championnat, comment percevez-vous la construction de votre équipe ?
Quand on est entraîneur, on a envie, dès le premier entraînement et dès le premier stage, de faire passer un maximum d’idées à l’ensemble de son groupe. Aujourd’hui, on sait très bien que l’équipe qui est avec moi ne sera pas celle que j’aurai le 7 août à Montpellier, ni celle que j’aurai en septembre. Bien sûr, c’est plus difficile, même si ce n’est pas une situation nouvelle pour moi. La saison dernière, j’ai démarré en Ligue 2 avec neuf contrats pros lors de la première journée. C’est le problème d’un mercato se terminant le 31 août, alors que le championnat démarre trois semaines plus tôt : pour un entraîneur, c’est catastrophique.
Cela doit vous agacer ?
Il faut prendre cela avec recul, philosophie. Je travaille avec les joueurs qui sont ici, j’en profite pour voir les jeunes. Cela ne signifie pas que ces derniers ont le niveau mais ça leur permet de voir celui qu’ils doivent atteindre pour prétendre jouer en Ligue 1. Mais c’est vrai que j’attends pour faire passer mes messages. J’attends que ça bouge.
« Je ne me suis pas précipité sur des joueurs. D’autres recrues auraient pu être là mais je n’en ai pas voulu. »
C’est pourtant l’utilité du stage. N’aurait-il pas fallu le repousser, le temps que les recrues arrivent ?
Ça fait partie de ma réflexion. Mais le stage, c’est aussi une période durant laquelle on fait beaucoup d’entraînements, d’activités ; plus on se rapproche de la reprise, moins on a d’entraînements. Donc si je fais un stage la semaine qui précède la reprise, je fais trois entraînements, ça n’a pas d’intérêt. En fait, on aura un deuxième stage en décembre. Là, il y aura tout le monde, on pourra remettre les choses à plat. Ce premier stage me sert à intégrer les jeunes et à lancer la dynamique de groupe, par l’intermédiaire des cadres qui sont là et qui seront là toute la saison. Et eux feront ensuite passer ce cadre, ces règles, au reste des recrues.
Quand vous voyez votre groupe et l’avancement d’autres clubs, diriez-vous que l’Estac est en retard dans son mercato ?
Oui, bien sûr qu’on est en retard. Mais comme d’autres clubs probablement, comme je l’ai aussi été dans mes expériences passées. Je le répète, c’est le mercato qui veut ça. J’espère, et je suis convaincu, qu’on n’aura pas du tout la même équipe et le même effectif le 7 août, puis le 1er septembre. On va avoir une préparation à plusieurs étages.
Craignez-vous que cela impacte négativement le premier mois de compétition, comme cela a été le cas la saison dernière ?
On aurait pu avancer sur d’autres dossiers, qui étaient faisables plus vite. Mais je veux des joueurs qui correspondent à ce que je veux, ce que j’attends de mon groupe pour la Ligue 1. Je ne me suis pas précipité sur des joueurs. S’il correspond, et c’était le cas pour Jackson Porozo, il est là. D’autres auraient déjà pu être là mais je n’en ai pas voulu. Je préfère prendre ce risque d’un début de saison un peu plus compliqué avec des recrues qui arrivent plus tardivement mais qui me correspondent, plutôt que de me lancer sur des profils juste pour avoir des joueurs mais de le regretter sur le reste de la saison.
À l’instant T, vous avez en plus une base d’équipe qui tient la route, c’est surtout la quantité qui manque…
L’effectif, je veux l’améliorer. Il y a une base, que l’on a un peu amputée : Giulian est parti, même si Porozo peut le remplacer, et sur les côtés, Conté est blessé et Kaboré ne devrait pas revenir. Il y a un chantier sur les ailes et je veux aussi améliorer l’équipe offensivement puisque sur ma partie de saison, c’est ce qui a manqué. On a été cohérents défensivement mais il a manqué, devant, des solutions, des profils…
L’attaque, c’est votre chantier pour cette saison ?
Oui, mon chantier est là. J’en ai parlé aux joueurs, je veux qu’on passe un palier dans l’animation offensive. Pour cela, il me faut des solutions, des profils qui correspondent à ce que je souhaite. On travaille dessus.
« Je souhaite plus de vitesse devant, qu’on passe un palier dans l’animation offensive. »
Déjà lors du mercato d’hiver, vous souhaitiez des attaquants de couloir plus rapides…
Oui, je souhaite plus de vitesse devant. En arrivant, j’étais parti sur une défense à quatre mais effectivement, je n’avais pas d’ailiers ! On est passé à cinq et cette vitesse, je l’avais avec Kaboré et Conté.
Vous allez donc repartir avec ce même schéma (en 5-4-1) cette saison ?
Oui, car les joueurs l’ont apprécié et je m’adapte à ce qu’ils veulent et aux postes où ils sont les meilleurs. C’est l’idée de départ, après je réfléchirai si je vois que ça ne marche pas, comme je l’ai fait la saison dernière. On va garder cette animation, et la renforcer. Donc on a besoin de davantage de vitesse et de percussion devant, avec des profils complémentaires de ce qu’on a déjà.
Dans votre esprit, quel est le profil idéal pour le poste de numéro 9 ?
Le profil idéal, il a signé à Manchester City (Erling Haaland) ; j’ai demandé, ils ne veulent pas le prêter, pourtant c’est un jeune à développer ! (Il reprend son sérieux) On est Troyes, on avance mais quand un joueur a l’opportunité de signer à Lille, Nantes, Nice ou Troyes, c’est difficile pour nous, il ne faut pas se le cacher. Cela même si on a cette faculté à faire progresser les jeunes. On a vu Giulian (Biancone) arriver il y a un an : on a travaillé, performé défensivement et aujourd’hui il est en Premier league, on est content pour lui. Donc mon profil idéal, ça va déjà être quelqu’un qui a la bonne mentalité, l’envie de progresser mais il n’aura pas toutes les qualités.
Mais dans votre chantier offensif, le poste de numéro 9, aujourd’hui dépourvu, est crucial…
Oui. J’aime bien que mon neuf soit mobile mais il ne pourra pas tout avoir, j’en suis conscient. Iké(Ugbo), il n’avait pas tout, ce n’est pas un monstre physique, il manque de profondeur, mais il avait un point fort : la finition. Si mon neuf a le bon état d’esprit pour s’incorporer dans l’équipe et un gros point fort, il est le bienvenu car il va améliorer l’équipe.
En faisant le calcul, et en ne tenant pas compte des blessés et des futurs départs, vous avez seize joueurs confirmés dans votre effectif. Comme le groupe sera à terme composé de 22 éléments, il vous manque six recrues…
Vous êtes gentils avec six ! C’est au moins six, à l’instant T. Et si on enlève les points d’interrogation que vous avez, et que j’ai aussi (les joueurs qui devraient partir d’ici au 31 août), ça peut faire dix !
« Des joueurs ont été mis en avant et sont susceptibles d’être attaqués. »
C’est beaucoup !
Ah oui, le chantier est colossal et très peu avancé. On avance différemment. Là, je peux connaître les jeunes en détail, je donne à mes cadres la ligne de conduite qu’ils vont devoir transmettre aux joueurs qui vont arriver. Mais je suis d’accord avec vous, vous allez voir les deux équipes qui vont démarrer samedi contre Toulouse (lire par ailleurs)... Le chantier est important et, je le pense, ne va pas durer jusqu’au 31 août comme la saison dernière ; cela voudra dire qu’on a anticipé. Ce qui s’est passé l’an dernier (les arrivées de Roberts, Sandler et Gerson le 31 août), le club l’a vu, le groupe City l’a vu. On veut éviter cela. On travaille, on ne fait pas n’importe quoi.
Après Biancone, craignez-vous d’autres départs de joueurs sur lesquels vous comptiez beaucoup ?
On ne peut pas se permettre de mettre son veto. Si tous mes joueurs peuvent passer à l’étage au-dessus, je serais content pour eux. On a perdu Giulian, certes, mais on montre à tout le monde que si un joueur vient performer chez nous, ça peut être un super tremplin. Dans notre recrutement, Giulian, c’est un point positif ; ça signifie qu’on est une superbe vitrine. D’autres pourraient suivre, malheureusement on a performé ces derniers temps donc des joueurs ont été mis en avant et sont susceptibles d’être attaqués. On travaille pour anticiper d’éventuels départs.
Et on ne parle pas des probables départs de joueurs qui n’ont presque plus de temps de jeu, comme Dingomé, Domingues, Chadli ou Suk...
Il y en a d’autres, mais on va prendre l’exemple de Suk: je pense que s’il aime le football, il n’est pas heureux de sa situation. Ce n’est pas possible d’être heureux quand on a fait zéro minute en Ligue 1 et zéro minute sur un banc de touche. C’est pour eux, car ils peuvent encore jouer, ce n’est pas comme s’ils étaient blessés.
« Il n’y a plus de confiture et de baguette blanche au petit-déjeuner. »
C’est votre première véritable préparation à l’Estac. Vous avez cette fois le temps de faire infuser vos idées de jeu…
Oui, quand on est entraîneur, on aspire à cela. L’idéal, ce n’est pas d’arriver en janvier mais il y a des opportunités qui ne se refusent pas. On aurait pu rater, redescendre en Ligue 2, j’aurais pu me faire virer mais il fallait tenter le coup. Là, c’est ce que je préfère : prendre son temps, y compris dans le management. J’apprends à mieux connaître les joueurs, eux aussi envers moi.
L’ossature de Ligue 1 de la saison dernière est toujours là, avec ses certitudes…
C’est ce qui est appréciable dans le fait de ne pas débarquer en début de saison. On a six mois en commun derrière nous. Les joueurs savent ce que j’attends. Même si là, ils connaissent le Bruno Irles de début de saison.
C’est-à-dire ?
J’ai élevé le niveau d’exigence dans tous les domaines : la vie quotidienne, la diététique, l’entraînement... Quand je suis arrivé, il y avait une situation d’urgence, je me suis adapté, j’ai laissé faire car je n’allais pas tout révolutionner en arrivant en cours d’année. Là, je peux davantage amener mes joueurs là où je le souhaite.
Avez-vous un exemple ?
Au petit-déjeuner, il n’y a plus de confiture. Autre exemple : avec moi, la baguette blanche n’existe pas ! Pendant six mois, je l’ai vue au petit-déjeuner, ça me sortait par le nez. Aussi, ils venaient s’entraîner avec les chaussettes jusque-là (il montre à mi-hauteur du tibia). Avec moi, il y a les protège-tibia et les chaussettes sont montées jusque-là (sous le genou). Pourquoi ? Car on s’entraîne comme on joue. Ce sont des petits détails que je veux améliorer, tout en gardant ce qu’on a fait de bien.
MIS EN LIGNE LE 8/07/2022 À 20:58 | MIS À JOUR LE 8/07/2022 À 20:47 ENTRETIEN : ALAN MANGIN
L’entraîneur Bruno Irles admet que l’Estac est en retard dans son mercato d’été, à un mois de la reprise de la Ligue 1. En attendant les dix recrues souhaitées environ, il explique profiter du stage pour connaître les jeunes et lancer une dynamique du groupe, avec un niveau d’exigence plus élevé.
Bruno Irles affirme sa volonté de conserver le système en 5-4-1 pour démarrer le championnat. Avec un chantier principal ciblé: améliorer l’animation offensive.Bruno Irles affirme sa volonté de conserver le système en 5-4-1 pour démarrer le championnat. Avec un chantier principal ciblé: améliorer l’animation offensive. - Photo Estac
Bruno, à un mois de la reprise du championnat, comment percevez-vous la construction de votre équipe ?
Quand on est entraîneur, on a envie, dès le premier entraînement et dès le premier stage, de faire passer un maximum d’idées à l’ensemble de son groupe. Aujourd’hui, on sait très bien que l’équipe qui est avec moi ne sera pas celle que j’aurai le 7 août à Montpellier, ni celle que j’aurai en septembre. Bien sûr, c’est plus difficile, même si ce n’est pas une situation nouvelle pour moi. La saison dernière, j’ai démarré en Ligue 2 avec neuf contrats pros lors de la première journée. C’est le problème d’un mercato se terminant le 31 août, alors que le championnat démarre trois semaines plus tôt : pour un entraîneur, c’est catastrophique.
Cela doit vous agacer ?
Il faut prendre cela avec recul, philosophie. Je travaille avec les joueurs qui sont ici, j’en profite pour voir les jeunes. Cela ne signifie pas que ces derniers ont le niveau mais ça leur permet de voir celui qu’ils doivent atteindre pour prétendre jouer en Ligue 1. Mais c’est vrai que j’attends pour faire passer mes messages. J’attends que ça bouge.
« Je ne me suis pas précipité sur des joueurs. D’autres recrues auraient pu être là mais je n’en ai pas voulu. »
C’est pourtant l’utilité du stage. N’aurait-il pas fallu le repousser, le temps que les recrues arrivent ?
Ça fait partie de ma réflexion. Mais le stage, c’est aussi une période durant laquelle on fait beaucoup d’entraînements, d’activités ; plus on se rapproche de la reprise, moins on a d’entraînements. Donc si je fais un stage la semaine qui précède la reprise, je fais trois entraînements, ça n’a pas d’intérêt. En fait, on aura un deuxième stage en décembre. Là, il y aura tout le monde, on pourra remettre les choses à plat. Ce premier stage me sert à intégrer les jeunes et à lancer la dynamique de groupe, par l’intermédiaire des cadres qui sont là et qui seront là toute la saison. Et eux feront ensuite passer ce cadre, ces règles, au reste des recrues.
Quand vous voyez votre groupe et l’avancement d’autres clubs, diriez-vous que l’Estac est en retard dans son mercato ?
Oui, bien sûr qu’on est en retard. Mais comme d’autres clubs probablement, comme je l’ai aussi été dans mes expériences passées. Je le répète, c’est le mercato qui veut ça. J’espère, et je suis convaincu, qu’on n’aura pas du tout la même équipe et le même effectif le 7 août, puis le 1er septembre. On va avoir une préparation à plusieurs étages.
Craignez-vous que cela impacte négativement le premier mois de compétition, comme cela a été le cas la saison dernière ?
On aurait pu avancer sur d’autres dossiers, qui étaient faisables plus vite. Mais je veux des joueurs qui correspondent à ce que je veux, ce que j’attends de mon groupe pour la Ligue 1. Je ne me suis pas précipité sur des joueurs. S’il correspond, et c’était le cas pour Jackson Porozo, il est là. D’autres auraient déjà pu être là mais je n’en ai pas voulu. Je préfère prendre ce risque d’un début de saison un peu plus compliqué avec des recrues qui arrivent plus tardivement mais qui me correspondent, plutôt que de me lancer sur des profils juste pour avoir des joueurs mais de le regretter sur le reste de la saison.
À l’instant T, vous avez en plus une base d’équipe qui tient la route, c’est surtout la quantité qui manque…
L’effectif, je veux l’améliorer. Il y a une base, que l’on a un peu amputée : Giulian est parti, même si Porozo peut le remplacer, et sur les côtés, Conté est blessé et Kaboré ne devrait pas revenir. Il y a un chantier sur les ailes et je veux aussi améliorer l’équipe offensivement puisque sur ma partie de saison, c’est ce qui a manqué. On a été cohérents défensivement mais il a manqué, devant, des solutions, des profils…
L’attaque, c’est votre chantier pour cette saison ?
Oui, mon chantier est là. J’en ai parlé aux joueurs, je veux qu’on passe un palier dans l’animation offensive. Pour cela, il me faut des solutions, des profils qui correspondent à ce que je souhaite. On travaille dessus.
« Je souhaite plus de vitesse devant, qu’on passe un palier dans l’animation offensive. »
Déjà lors du mercato d’hiver, vous souhaitiez des attaquants de couloir plus rapides…
Oui, je souhaite plus de vitesse devant. En arrivant, j’étais parti sur une défense à quatre mais effectivement, je n’avais pas d’ailiers ! On est passé à cinq et cette vitesse, je l’avais avec Kaboré et Conté.
Vous allez donc repartir avec ce même schéma (en 5-4-1) cette saison ?
Oui, car les joueurs l’ont apprécié et je m’adapte à ce qu’ils veulent et aux postes où ils sont les meilleurs. C’est l’idée de départ, après je réfléchirai si je vois que ça ne marche pas, comme je l’ai fait la saison dernière. On va garder cette animation, et la renforcer. Donc on a besoin de davantage de vitesse et de percussion devant, avec des profils complémentaires de ce qu’on a déjà.
Dans votre esprit, quel est le profil idéal pour le poste de numéro 9 ?
Le profil idéal, il a signé à Manchester City (Erling Haaland) ; j’ai demandé, ils ne veulent pas le prêter, pourtant c’est un jeune à développer ! (Il reprend son sérieux) On est Troyes, on avance mais quand un joueur a l’opportunité de signer à Lille, Nantes, Nice ou Troyes, c’est difficile pour nous, il ne faut pas se le cacher. Cela même si on a cette faculté à faire progresser les jeunes. On a vu Giulian (Biancone) arriver il y a un an : on a travaillé, performé défensivement et aujourd’hui il est en Premier league, on est content pour lui. Donc mon profil idéal, ça va déjà être quelqu’un qui a la bonne mentalité, l’envie de progresser mais il n’aura pas toutes les qualités.
Mais dans votre chantier offensif, le poste de numéro 9, aujourd’hui dépourvu, est crucial…
Oui. J’aime bien que mon neuf soit mobile mais il ne pourra pas tout avoir, j’en suis conscient. Iké(Ugbo), il n’avait pas tout, ce n’est pas un monstre physique, il manque de profondeur, mais il avait un point fort : la finition. Si mon neuf a le bon état d’esprit pour s’incorporer dans l’équipe et un gros point fort, il est le bienvenu car il va améliorer l’équipe.
En faisant le calcul, et en ne tenant pas compte des blessés et des futurs départs, vous avez seize joueurs confirmés dans votre effectif. Comme le groupe sera à terme composé de 22 éléments, il vous manque six recrues…
Vous êtes gentils avec six ! C’est au moins six, à l’instant T. Et si on enlève les points d’interrogation que vous avez, et que j’ai aussi (les joueurs qui devraient partir d’ici au 31 août), ça peut faire dix !
« Des joueurs ont été mis en avant et sont susceptibles d’être attaqués. »
C’est beaucoup !
Ah oui, le chantier est colossal et très peu avancé. On avance différemment. Là, je peux connaître les jeunes en détail, je donne à mes cadres la ligne de conduite qu’ils vont devoir transmettre aux joueurs qui vont arriver. Mais je suis d’accord avec vous, vous allez voir les deux équipes qui vont démarrer samedi contre Toulouse (lire par ailleurs)... Le chantier est important et, je le pense, ne va pas durer jusqu’au 31 août comme la saison dernière ; cela voudra dire qu’on a anticipé. Ce qui s’est passé l’an dernier (les arrivées de Roberts, Sandler et Gerson le 31 août), le club l’a vu, le groupe City l’a vu. On veut éviter cela. On travaille, on ne fait pas n’importe quoi.
Après Biancone, craignez-vous d’autres départs de joueurs sur lesquels vous comptiez beaucoup ?
On ne peut pas se permettre de mettre son veto. Si tous mes joueurs peuvent passer à l’étage au-dessus, je serais content pour eux. On a perdu Giulian, certes, mais on montre à tout le monde que si un joueur vient performer chez nous, ça peut être un super tremplin. Dans notre recrutement, Giulian, c’est un point positif ; ça signifie qu’on est une superbe vitrine. D’autres pourraient suivre, malheureusement on a performé ces derniers temps donc des joueurs ont été mis en avant et sont susceptibles d’être attaqués. On travaille pour anticiper d’éventuels départs.
Et on ne parle pas des probables départs de joueurs qui n’ont presque plus de temps de jeu, comme Dingomé, Domingues, Chadli ou Suk...
Il y en a d’autres, mais on va prendre l’exemple de Suk: je pense que s’il aime le football, il n’est pas heureux de sa situation. Ce n’est pas possible d’être heureux quand on a fait zéro minute en Ligue 1 et zéro minute sur un banc de touche. C’est pour eux, car ils peuvent encore jouer, ce n’est pas comme s’ils étaient blessés.
« Il n’y a plus de confiture et de baguette blanche au petit-déjeuner. »
C’est votre première véritable préparation à l’Estac. Vous avez cette fois le temps de faire infuser vos idées de jeu…
Oui, quand on est entraîneur, on aspire à cela. L’idéal, ce n’est pas d’arriver en janvier mais il y a des opportunités qui ne se refusent pas. On aurait pu rater, redescendre en Ligue 2, j’aurais pu me faire virer mais il fallait tenter le coup. Là, c’est ce que je préfère : prendre son temps, y compris dans le management. J’apprends à mieux connaître les joueurs, eux aussi envers moi.
L’ossature de Ligue 1 de la saison dernière est toujours là, avec ses certitudes…
C’est ce qui est appréciable dans le fait de ne pas débarquer en début de saison. On a six mois en commun derrière nous. Les joueurs savent ce que j’attends. Même si là, ils connaissent le Bruno Irles de début de saison.
C’est-à-dire ?
J’ai élevé le niveau d’exigence dans tous les domaines : la vie quotidienne, la diététique, l’entraînement... Quand je suis arrivé, il y avait une situation d’urgence, je me suis adapté, j’ai laissé faire car je n’allais pas tout révolutionner en arrivant en cours d’année. Là, je peux davantage amener mes joueurs là où je le souhaite.
Avez-vous un exemple ?
Au petit-déjeuner, il n’y a plus de confiture. Autre exemple : avec moi, la baguette blanche n’existe pas ! Pendant six mois, je l’ai vue au petit-déjeuner, ça me sortait par le nez. Aussi, ils venaient s’entraîner avec les chaussettes jusque-là (il montre à mi-hauteur du tibia). Avec moi, il y a les protège-tibia et les chaussettes sont montées jusque-là (sous le genou). Pourquoi ? Car on s’entraîne comme on joue. Ce sont des petits détails que je veux améliorer, tout en gardant ce qu’on a fait de bien.
- RoiDeCoeur
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Re: [Entraîneur] Bruno Irles >> juin 2023
Merci ! Il a l'air serein et de savoir ce qu'il fait, en espérant que son approche sera payante. J'aime bien en tout cas l'idée de lancer tous les jeunes dans le grand bain à défaut d'avoir eu des recrues pour faire un point sur le centre de formation et le niveau de chacun. On pourrait avoir des surprises et voir de nouvelles têtes made in Estac à la rentrée en Ligue 1.
NON à la multipropriété !
- palexandre
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Re: [Entraîneur] Bruno Irles >> juin 2023
Merci armando, discours de BI plutôt rassurant, selon moi.
Et pourquoi pas une bonne surprise sur la dizaine de jeunes qui étaient en stage.
Et pourquoi pas une bonne surprise sur la dizaine de jeunes qui étaient en stage.
- fab10
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- armando
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Re: [Entraîneur] Bruno Irles >> juin 2023
hésitez pas à me taguer pour que je mette un article (si c'est possible)
- Romainpat94 bis
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Re: [Entraîneur] Bruno Irles >> juin 2023
A priori discours ambiguë sur Ugbo ... Faute de mieux, on prend ... C est risqué
Ex Romainpat
- armando
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Re: [Entraîneur] Bruno Irles >> juin 2023
Il parle de lui au passé en tout cas, et pas un mot sur un éventuel retour
- jcrego
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Re: [Entraîneur] Bruno Irles >> juin 2023
Mouais je la trouve pas très rassurante cette itw qui ressemble à une suite d’aveux de faiblesse ou d’impuissance. On doit recruter entre 6 et 10 joueurs de niveau L1, sauf que « c’est très peu avancé » (ah bon?), on fait avec les jeunes mais ils ont pas forcement le niveau comme on a vu hier par rapport au match de prépa. Et on les aura au dernier moment les recrues. Bon… par contre plus de confiture ni de pain, elle est là la révolution …
- palexandre
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Re: [Entraîneur] Bruno Irles >> juin 2023
Il parle surtout de rigueur. La confiture, mais aussi les protége tibias. Il ne veut plus non plus des dilletantes (type Chadli ou Domingues ?).
Et le niveau mental est capital : "les jeunes doivent beaucoup travailler, mais certains ont montré que mentalement, ils n'étaient pas capables d'élever leur niveau d'exigence".
Le tri a commencé. Perso, ce discours me convient bien.
Et le niveau mental est capital : "les jeunes doivent beaucoup travailler, mais certains ont montré que mentalement, ils n'étaient pas capables d'élever leur niveau d'exigence".
Le tri a commencé. Perso, ce discours me convient bien.